La machine à remonter le temps publicitaire arrête son compteur un 1er octobre 1968, l'année de mai, il y a 40 ans exactement. Ce soir-là, la télévision diffuse le premier écran publicitaire de l'histoire cathodique. 5 spots, 5 marques. Dans quel ordre ? Le Boursin d'abord ! dit la presse de l'époque. Pas sûr estime la chaîne et le journal La Marseillaise. Régilait, Tricot Bel, Boursin, Schneider et Virlux disent-ils. Peu importe qu'on ait le quinté dans l'ordre ou pas. Ce qui compte c'est l'image, le ton, le son, la saveur. Et l'émotion, aussi. Certaines de ces marques sont mortes. D'autres ont survécu, c'est ce qui fait le charme de ces antiquités, elles nous aident à lire l'époque. Personnellement j'adore le lâché de chiots de la fille des Tricot Bel. Je trouve ça d'une sensualité, d'une générosité, on ne sait plus ce qu'on a envie de caresser. On en oublie l'argument de la souplesse… Vous aimerez j'en suis sûr la folie Boursin du comédien Jacques Duby, qui traque un fromage dans un appartement étrangement vide, aux murs blancs comme du lait cru. Jetez un œil à la notice wikipedia de Jacques Duby. Il a 86 ans aujourd'hui et c'est un Monsieur du cinéma… Et cette marque ? Virlux ! Qui donnerait le nom de Virlux à une marque de beurre aujourd'hui ? Plutôt à un opticien ! J'adore la chanson et les vaches… Quant à Schneider qui choisit la mise en scène du jeu télévisé, le procédé est étonnamment moderne, le jeu du comédien aussi d'ailleurs. La pub d'aujourd'hui n'a rien inventé. Régilait s'est offert un sosie de Lino Ventura pour nous donner envie de goûter son lait en poudre. Faut aimer. Ecouter cette chronique
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