Rétropub: Quand Fa leur savonnait la planche...

Les marchands de savons, de cosmétiques et de shampoing ont très vite compris que la pub télé était un bon moyen de parler aux françaises de leur beauté. Elle a du style la femme des années 70. Pas démodée d’un cheveu elle n’a plus peur d’assumer sa féminité et revendique le plaisir très personnel qu’elle prend à s’occuper de sa coiffure. Voyez cette brune de Kérastaze, son ton suave, sa bouche mutine, et la volupté qu’elle trouve à se caresser…la chevelure. Gonflée, soyeuse, brillante, souple, la tignasse ! Le mouvement capillaire circulaire c’est déjà l’un des grands poncifs de la publicité. Les shampoings Sébane, eux, traitent les cheveux gras. La marque a pensé aux françaises qui travaillent et n’ont pas toujours le temps de laver leurs cheveux autant qu’elles le voudraient. Une fois par semaine suffirait promet la réclame, de quoi faire bondir les annonceurs d’aujourd’hui qui voudraient qu’elles se les lavent tous les jours. Malgré ça, la pub Sébane est remarquablement moderne, écoutez bien, elle fait référence à des annonces dans la presse. C’est ce qu’on appelle aujourd’hui le Cross Média, une façon de croiser les messages sur différents supports publicitaires. Plus belles avec le savon Lux et Alexandra Stewart, évanescente et bucolique, plus belles encore avec le fond de teint Extra Beauty de Bourjois. Ici c’est la musique qui frappe l’oreille. Un petit quelque chose des Doors peut-être ? Etre belle avec un shampoing, avec du savon ou du fond de teint c’est bien mais ce qui compte avant tout pour la femme des seventies, c’est d’être libre. Libre comme la surfeuse du savon Fa que rien ne semble arrêter. Ce n’est pas seulement la vague de l’océan qui déferle, mais celle de l’émancipation féminine. Et bientôt le joli rouleau va devenir un tsunami.