A la fin des années 60, la lingerie ne se cache plus mais il faut y mettre les formes. Comment vendre un soutien gorge sans montrer des seins ? Prenez le cas de cette pauvre femme ! Elle cherche un soutien gorge qu’elle gardera longtemps ! Il lui faut du solide ! Pas de problème Cœurs Croisés de Playtex à tout ce qu’il lui faut, là ou il faut. Pas la moindre parcelle de glamour dans ce spot où la lingerie n’est pas un achat plaisir mais un achat utile !
Avec les collants on est bien obligé de montrer quelque chose. Alors ce sera les jambes. Ah les jambes des années 70 ! Longue, mince, libérées des sangles, de la gaine et du porte jarretelle, des jambes faites pour courir, pour que les femmes soient libres.
Ceci dit, les pubs pour la lingerie même après 1968 sont encore très très très sages. Rien de suggestif que « du pratique ». Qu’ils donnent aux jambes la couleur du soleil ou qu’il reflètent le tempérament d’une femme à l’humeur bleu les collants sont avant tout un souvetement nouveau, pas un atout de séduction.
Il va falloir attendre et on est loin du porno chic des année 80 et 90.
Et les hommes dans tout ça ?
Ce sont peut-être eux qui créent la surprise avec cette pub pour le « 115 ». Le « 115 » ce n’est pas un numéro d’urgence, c’est le nouveau slip de la marque Eminence. Ici pas besoin d’en faire des tonnes, un air de saxophone transforme le porteur de slip en symbole sexuel. Il suffit parfois d’une note de musique, d’une silhouette aperçue dans la pénombre, pour inverser, enfin, les rôles.
L’homme sera bientôt lui aussi cet obscur objet du désir publicitaire.
Ecouter cette chronique
Hum... et y sont où, les images qui bougent ?
Rédigé par : Walter Proof | 09 avril 2009 à 19:11