Les enfants et la pub, c’est une histoire d’amour. Maternel l’amour ! Si tu veux la mère, cible l’enfant ! Tout ça commence au berceau avec le pyjama Absorba une marque de layette créée après guerre. Ils sont doux et colorés ces babygros nous dit la voix off de cette animation conçue par l’agence Mafia mais surtout ils « adorent » les enfants ! Ca tombe bien, la réclame aussi et quand nos bébé grandissent et vont à l’école, fini le coup de pompe de 11 heures avec Banania ! Certes on lit encore sur la boite le fameux « y’a bon », et ses relents post coloniaux. Mais l’argument de vente de la boisson chocolatée n’est plus l’exotisme de la France Afrique c’est l’équilibre énergétique de nos chers têtes blondes. De l’ingestion à la digestion, il n’y a qu’un pot. Franchi Avec le chérubin de lotus. Sur la musique de l’apprenti sorcier le bébé cul nul revisite à la fois le mythe d’Ariane et l’histoire du petit qui poucet. Maman s’écrit l’enfant en nous montrant ses fesses pour mieux envahir la société des adultes dont il est le roi ! Maman ! C’est le cri du cœur de la publicité qui réveille l’instinct maternel pour le transformer en acte d’achat. Car on peut tout vendre en stimulant cet instinct y compris des bonbons et de la purée. Mais chez Régalad comme chez Mousseline, maman a changé, elle pourrait même faire quelques mouvements de libération. Certes elle est toujours au square ou en cuisine avec son petit tyran mais elle achète désormais un peu de tranquillité en échange d’un bonbon Kréma. Maman est aussi une femme qui soigne son look : béret rouge, botte montante, veste en peau ethnique. Cette femme s’émancipe, la pub va suivre, alors attention les mômes !
Ecouter cette chronique
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.